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Interview de Frédéric Pomarel après la victoire contre le Kenya

Il y a une maîtrise sur ce match qui est assez bluffante ?

Frédéric Pomarel : Je suis assez content, mais je pense que l'addition peut être plus corsée qu'elle ne l'est encore. Il fallait être encore plus patient et ne pas attaquer de suite en première main. On sent un surplus de motivation et d'énergie et il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. C'est un peu ce qui s'est passé à un certain moment, mais il ya tellement de solidarité que c'est passé. Je suis aussi très content, car d'habitude contre les Kenyans, il ne nous laisse pas les ballons en l'air et là, on les as quasiment tous eus, et là c'est une vraie marque de progrès dans le jeu. Avant on n'arrivait pas à mettre tout bout à bout, mais là ça a collé.

Comme à Singapour, vous avez menés 7 à 0 et ils sont revenus; tu as peur du même scénario ?

F .P . : On les dominés. On avait les ballons et quand on a les ballons, on a les armes offensives qu'il faut. Je n'ai vraiment pas ressenti de grosses inquiétudes dans le match et quand ils sont revenus à 7 à 5, ça ne m'a pas choqué. Ce qui m'ennuie un peu plus, c'est l'impatience du départ et quand la montagne complète, fidjienne va se présenter devant nous, il ne faudra pas recommencer. Là l'équipe du Kenya était à 95% complète, donc c'était de bons Kenyans et il ne faut pas oublier qu'ils sortent vainqueurs du dernier tournoi. Ils avaient envie de jouer leur match, mais nous a capté les ballons et on a eu 80% de possession. Je regrette juste que l'on est pas assez déplacé les Kenyans , sinon on leur passait 40 points.

Aujourd'hui les coaching a été très tardif, comparé à hier, pourquoi ?

F .P . : J'avais annoncé il y a longtemps, que dans les tournois, je souhaitais installer des équipes et faire moins tourner que ce que je faisais avant. J'ai considéré pendant 5 ans que mon objectif était de former des joueurs et je faisais énormément tourner les joueurs. J'étais d'ailleurs le coach qui le faisait le plus. J'avais une philosophie de formation et ça aujourd'hui c'est un peu terminé, ce qui veut dire que les garçons qui sont sur le banc, sont des remplaçants. Je sais que, lorsque je fais rentrer un joueur, il me fera quelque chose de bien. Selon nous, aujourd'hui, il y a des hommes en forme du moment et qui correspondent mieux au contexte. Aujourd'hui, c'est cette équipe là, qui nous paraît la meilleure au temps T. Mais c'est un vrai luxe d'avoir un Julien Candelon qui peut rentre à tout moment, avoir une ligne complète devant, avec des mecs qui ont déjà fait leurs preuves et qui sont des solides. Aujourd'hui, c'est comme ça et ce n'est pas toujours facile pour eux à accepter, mais ce sera le jeu jusqu'à la fin de la saison.

Et vous n'avez pas peur de le payer un petit peu ? Vatakawa, par exemple semblait plus fatigué ?

F .P . : Non, pas vraiment. Aujourd'hui les garçons sont entraînés pour tenir 6 matchs, ce qui n'était pas le cas, il y a quelques années. Les autres équipes font tenir leurs gars 6 matchs et ils y arrivent et nous on a mis en place des choses, pour que les garçons puissent tenir. Et je n'ai vraiment pas peur pour les remplaçants.

Il y a eu beaucoup de travail dans le secteur aérien ?

F .P . : C'est une vraie satisfaction. On avait beaucoup travaillé en 1/2 bloc, il y a 2 ans; je l'avais un petit peu abandonné en fin de saison parce qu'à l'époque, on avait des joueurs de grande taille qui étaient des sauteurs de "métier". Ces joueurs ne sont plus là aujourd'hui et on est reparti sur des 1/2 blocs